Après une année 2020 difficile sur le marché de l’immobilier neuf, qui aura vu une baisse des réservations et une chute concomitante des ventes ; l’année 2021 a vu quelques signes d’embellie se profiler. Ceci, via une demande dynamique, soutenue par la pérennité des taux bas. Toutefois, dans un marché structurellement pénurique, d’aucuns se posent la question de savoir s’il y aura assez de logements neufs disponibles à court ou moyen terme.
Néanmoins, via l’analyse de trois tendances, on peut légitimement penser que 2022 sera une belle année sur le marché de l’immobilier neuf.
AU SOMMAIRE
Une conjoncture favorable pour l’immobilier neuf en 2022
La vaccination et la reprise économique rendent les Français de plus en plus confiants sur les opportunités liées à l’immobilier en général, et à l’immobilier neuf en particulier.En effet, malgré la crise covid, les primo-accédants, tout comme les investisseurs dans l’immobilier de rapport, n’ont pas différé leur projet d’acheter des actifs immobiliers.
Pour corroborer cette assertion, on estime que 44 % des investisseurs potentiels estiment que le moment est idéal pour se lancer dans l’achat d’un bien immobilier neuf. Ceci, sous l’effet de différents leviers, comme la reprise économique, la baisse des taux de crédits immobiliers et le maintien du dispositif défiscalisant Pinel (ou du super Pinel en 2023).
Par ailleurs, la demande sur les biens immobiliers neufs va se transformer en encore plus en 2022, sous l’effet de la crise sanitaire. Les paradigmes ont considérablement changé. 41 % des français privilégient désormais les maisons, avec jardins et terrasses. Ils sont 31 % de plus qu’en mai 2020 à vouloir investir dans des villes moyennes. (de moins de 15 000 habitants). L’année 2022 devrait suivre cette tendance pour l'appétence au “vert” et pour les secteurs calmes.
In fine, l’envie d’acheter de l’immobilier neuf est bel et bien là. Selon une enquête de l’Insee, réalisée auprès des promoteurs immobiliers, on constate que la demande reste très forte ; auprès des jeunes notamment. Retenons qu’en 2022, le marché restera cher. Comme le dit l’adage : “ce qui est rare est cher”. Ainsi, le prix moyen d’acquisition d’un appartement neuf en VEFA en Ile-de-France dépassera encore allègrement les 5 350 €/m2.
Plus largement, le Grand Paris voit actuellement ses prix monter dans le neuf, de plus de 14% sur une année glissante ! A Rennes et Lyon, même constat à la surenchère: le neuf progresse de plus de 8% et montera encore en 2022.
Les dispositifs réglementaires pour accompagner l’immobilier neuf 2022
La réglementation à visée écologique
L’époque est à l’investissement responsable et au respect des normes de développement durables encadrant les nouvelles constructions. 2022 n’y échappera pas; et l'on peut s’en féliciter.
Afin d’émettre moins de CO2 et réaliser des économies d’énergie, la France va se doter d’un nouvel arsenal réglementaire: la RE 2020 en ce qui concerne les logements neufs. Elle impactera directement tous les nouveaux bâtiments privés ou publics, bureaux etc...
Des discussions sont actuellement en cours pour combiner à la fois les impératifs écologiques, mis en place dans cette loi, tout en favorisant une trajectoire rationnelle et une visibilité idoine pour les promoteurs immobiliers d'ici à 2050.
La réglementation favorisant la promotion immobilière en 2022
Deux dispositifs sont maintenus en 2022 qui favorisent l’accession et/ou l’investissement en immobilier neuf.
Le PTZ est prolongé
Le PTZ est étendu jusqu'au 31 décembre 2022. Ce prêt à taux zéro est un dispositif conçu pour soutenir l'accession à la propriété dans le neuf ou l’ancien pour les ménages modestes.
Le dispositif Pinel est pérennisé
Ce dispositif fiscal vise à favoriser la construction de logements neufs dans les zones tendues en France. La loi Pinel est prolongée jusqu’au 31 décembre 2022, et sera sans doute remplacée par un Super Pinel, au-delà.
Un contexte de taux bas persistant soutiendra encore l’immobilier neuf
Les taux sont au plus bas en 2021. En outre, le Haut Conseil de stabilité financière vient d’assouplir récemment les conditions d’emprunt. Le marché en 2022 restera soutenu par la volonté des pouvoirs publics de favoriser l’accession à la propriété.
Ainsi, les candidats à l’immobilier neuf, mais disposant de revenus modestes, pourront plus facilement prétendre au crédit immobilier avec un taux d’endettement de 35 % (contre 33 % auparavant).
De plus, les prêts vont pouvoir courir jusqu’à une durée maximale de 27 ans (au lieu de 25 ans). Cela va permettre de débloquer de nombreux projets dans le neuf pour de jeunes ménages, la plupart du temps, primo- accédants.
Conclusion
En 2022, comme en 2021, le gouvernement sait qu’il est indispensable de développer dans les territoires une offre de logements neufs abordables et de qualité dans les zones tendues. De plus, tous les acteurs de l'immobilier se sont digitalisés ; ce qui permettra en 2022 - encore plus qu’auparavant- de fluidifier les process de la chaîne de l’immobilier en France.
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